Boko Haram, le groupe terroriste islamiste nigerian, est en train de devenir une star mondiale. Alors même que les Chefs d'Etas de la zone (Cameroun, Nigeria, Tchad, Niger, Bénin) étaient réunis à Paris pour définir une stratégie permettant de retrouver enfin les 200 lycéennes nigerianes enlevées il y a un mois par cette secte islamiste, Boko Haram redoublait d'acivité pour provoquer ces pompeux dignitaires qui parlent de lui "déclarer la guerre". Le même jour, une dizaine de Chinois ont été enlevés par Boko Haram dans l'extrême-nord camerounais, et hier un nouvel attentat à Jos a fait une bonne centaine de morts en plein marché.
Plus on tue de djihadistes, plus il s'en recrute. Il serait peut-être temps de se demander comment Boko Haram a pu devenir un tel emblème et une cause en Afrique centrale. Il y a sans doute plusieurs facteurs qui expliquent un tel succès ; on les réduit trop souvent à ceux qui nous confortent dans notre manichéisme, l'analphabétisme, la misère, l'obscurantisme, la corruption ... il faut néanmoins y ajouter que de tels mouvements représentent aussi la forme actuelle de l'anti-colonialisme et une revendication de souveraineté politique et culturelle. L'"Islam radical" et le djihad apparaissent à mon avis à de plus en plus d'Africains comme le seul moyen de restaurer leur indépendance, l'Islam étant perçu comme "endogène", même si c'est à tort. Ses formes les plus dures apparaissent dès lors comme les formes les plus pures de l'"africanité" moderne.
Un penseur pas assez lu en France permet de le comprendre. Il s'agit de Franz Fanon, ce psychiatre d'origine martiniquaise, qui choisit l'Algérie comme partrie d'adoption. Fanon a prédit, avec au moins 50 ans d'avance, l'essor de l'islamisme politique. Je ne suis pas sûr que beaucoup d'intellectuels français puissent se flatter d'une telle lucidité. A l'époque où les conflits indépendantistes étaient analysés en termes marxistes, comme lutte contre l'exploitation, Fanon décèle dans ses derniers écrits leur matrice future : la religion contre l'occidentalisation coloniale, et plus précisément l'Islam contre le le néo-colonialisme. Que Fanon se soit converti à l'Islam à la fin de sa vie n'implique pas qu'il ait d'ailleurs considéré ce mouvement comme positif ; il était putôt l'apôtre d'un Islam ouvert et libre. Pour Fanon, l'engagement de l'Islam "colonisé" c'est-à-dire produit par l'interaction entre l'Islam pré-colonial et la colonisation - son raidissement sur un anti-occidentalisme" - dans la lutte néo-coloniale était loin d'être une bonne nouvelle : l'illusion d'une vie dans la mort, la présence de la mort dans la vie.
Sur la route Jos-Maïduguri, au Nigeria.
http://www.voanews.com/content/nigerian-military-says-it-has-captured-more-than-two-hundred-boko-haram/1664850.html
Un article récent de Mathieu Renaut ("Damnation", paru dans un numero revue de théologie ThéoRèmes consacré à l'Afrique postcoloniale (http://theoremes.revues.org/445), analyse la manière dont Fanon intègre l'islamisme dans sa psychiatrie du colonisé. Pourquoi l'Islam, religion étrangère, plutôt que les religions animistes traditionnelles africaines? Et pourquoi pas le Christianisme, autre religion étrangère?
Pour le comprendre, il est nécessaire d'en revenir à la pré-histoire de la lutte de libération nationale. Avant d'initier cette lutte, le colonisé avait emprunté d'autres voies, qui étaient aussi des impasses, de dérivation — de « canalisation », de « transformation » et d’ « escamotage » — des énergies agressives bloquées dans son corps. Fanon évoque dans Les damnés de la terre la criminalité endogène sévissant au sein du peuple colonisé. « C'est la période, dit-il, où les nègres se bouffent entre eux » [Fanon 1991, p. 83]. Il mentionne également la réactivation des « mythes terrifiants » et des rituels de « danse extatique » dont il affirme qu'ils constituent de véritables « orgies musculaires » ; évoquant les « génies malfaisants, […], hommes léopards, hommes serpents, chiens à six pattes, zombies » [Fanon 1991, pp. 85-86], Fanon puise ses exemples dans différents pays africains et différents rituels, mais l'on comprend qu'il ne se soucie guère des propriétés intrinsèques de ces « mythes » qu'il reconduit (et réduit) à leur fonction économique-énergétique. C'est pourquoi, qu'on le déplore ou qu'on s'en félicite, il ne faut pas s'attendre à trouver chez Fanon une analyse des cultes religieux ; c'est pourquoi aussi il est pour le moins fantaisiste et dangereux d'arguer, comme le fait Perinbam, que Fanon avait une compréhension d'autant plus intime des « dimensions irrationnelles de l’esprit ‘primitif’ du paysan du Tiers Monde » que celles-ci renvoyaient à sa prétendue « expérience de première main du monde antillais “primitif” » [Perinbam 1982, p. 89]. Tout au contraire faut-il souligner l'insensibilité de Fanon à l'égard de la spiritualité déployée dans ces pratiques.
Fanon indique enfin une troisième voie de décharge de la violence incorporée du colonisé en situation coloniale. C'est, dit-il, la religion : « Le colonisé réussit également, par l'intermédiaire de la religion, à ne pas tenir compte du colon. Par le fatalisme, toute initiative est enlevée à l'oppresseur, la cause des maux, de la misère, du destin revenant à Dieu » [Fanon 1991, p. 85]. La religion, comme croyance et comme pratique, se révèle ainsi la source d'une rééquilibration intérieure qui éteint toute tension. Le colonisé « accède à une sérénité de pierre ». En d’autres termes, il choisit de lui-même la pétrification, la mort psychique. Qu’est-ce à dire sinon que, le réveil de la religion condamne le colonisé à l’inaction, anéantit les derniers ferments de résistance, l’enfonce irrémédiablement dans la mort-dans-la-vie, le replonge dans l’ « enfer » du néant ? Dans cette perspective, la religion ne fait rien d’autre que prolonger et parfaire l’œuvre du colonialisme.
L'analyse proposée par Fanon deux ans plus tôt dans L'an V de la révolution algérienne était sensiblement différente. En effet, il y faisait de la religion, en l'occurrence de l'islam, l'un des principaux mécanismes de défense mise en œuvre par le colonisé en phase de résistance passive, de contre-assimilation ou « culture de la culture » : stade nécessaire dans la mesure où il protège et préserve le colonisé d'une intégrale servitude à l'égard du colonisateur ; stade pourtant problématique car il ne remet pas en question l'appareil même de la domination, se révèle impuissant à combattre l'agonie coloniale, interdit tout passage à l'acte, à l'attaque. Ce n'est cependant jamais la religion musulmane en tant que telle que Fanon met en question, mais une religion sous domination, une religion elle-même colonisée. Fanon rejoint de ce point de vue les positions du militant bolchevique tatar, théoricien du communisme musulman, Mirsaid Sultan Galiev, qui affirmait au début des années 1920 :
Au cours du dernier siècle, l'ensemble du monde musulman a été exploité par l'impérialisme de l'Europe occidentale. Ce fait a profondément marqué la religion des musulmans. Les musulmans ressentent cet antagonisme avec l'Occident comme un conflit politique, comme une lutte menée à l'encontre de l'islam dans son ensemble. […]. C'est pour cela que l'islam en tant que religion a été et reste encore, du moins aux yeux des musulmans, une religion opprimée, acculée à la défensive. [Sultan Galiev, 1922, p. 183]
Cependant, Sultan Galiev mettait aussi l'accent sur la jeunesse et la vitalité de l'islam : « De toutes les “grandes religions » du monde, l'islam est la plus jeune, donc la plus solide et la plus forte par l'influence qu'elle exerce [Sultan Galiev, 1922, p. 180]. Il en va tout autrement chez Fanon pour lequel la religion musulmane, du moins en Algérie coloniale, est une religion dévitalisée, une religion qui, à l'instar de la « culture » du colonisé de manière générale, a fait l'objet d'une momification [Fanon 2001a, p. 41], opération qui maintient l'illusion de la vie en préservant le corps mort de la putréfaction ; une religion qui en somme ne perdure elle-même que dans un état de mort-dans-la-vie. Le problème est en d'autres termes que cette religion qui est reprise et revendiquée par le colonisé est une religion que le colonialisme a figé dans l'inertie, une religion privée de tout dynamisme propre — pour Fanon, la (vraie) culture est dynamisme, mouvement et transformation — et qui n'est plus que ré-action aux agressions coloniales. C'est une religion qui ne peut plus vivre, ou plutôt sur-vivre qu'en vertu d'une substantialisation du passé antécolonial [Fanon 2001a, p. 49], laquelle répète, fût-ce en l'inversant, le manichéisme colonial. C'est une religion qui, en définitive, ne promet selon Fanon aucun futur post-colonial.
Il y a, montre Fanon, dans l'arsenal de la domination coloniale, un instrument qui n'a pas peu contribué à cette momification de l'islam, c'est la religion chrétienne :
Il faut mettre sur le même plan le DDT qui détruit les parasites, vecteurs de maladie, et la religion chrétienne qui combat dans l'œuf les hérésies, les instincts, le mal. Le recul de la fièvre jaune et les progrès de l'évangélisation font partie du même bilan. […] Je parle de la religion chrétienne, et personne n'a le droit de s'en étonner. L'Église aux colonies est une Église de Blancs, une église d'étrangers. Elle n'appelle pas l'homme colonisé dans la voie de Dieu mais bien dans la voie du Blanc, dans la voie du maître, dans la voie de l'oppresseur. Et comme on le sait, dans cette histoire il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. [Fanon 1991, p. 72]
C'est le pouvoir colonial qui créé la lutte des religions, invente le « conflit des civilisations » qui est donc effet bien plutôt que cause du conflit politique-colonial. Fanon témoigne de l'incorporation du christianisme au cœur même des pratiques de domination. Cette incorporation, il la pense comme instrumentalisation, a posteriori, d'une institution qui n'est cependant pas, « par nature », inscrite dans des structures de pouvoir. Il en va à cet égard de la religion du colonisateur comme de sa « science », de telle manière que l'on peut tout à fait paraphraser un argument exposé dans L'an V de la révolution algérienne au sujet du savoir et de la pratique scientifiques : « la [religion] dépolitisée, la [religion] mise au service de l’homme est souvent un non-sens aux colonies » [Fanon 2001b, p. 130]. En situation coloniale, la religion ne peut pas ne pas être un fait politique. Instrument, la religion, ou plus exactement ses « éléments » — qui sont d'abord pour Fanon les éléments d'une « configuration culturelle » — le deviennent aussi au cours de la lutte de libération nationale, mais à présent pour le colonisé lui-même.
Dans son essai « L'Algérie se dévoile », Fanon donne à voir non seulement les politiques de dévoilement (qui relèvent de l' « action psychologique ») mises en œuvre par le colonisateur pour « pénétrer » la société autochtone, mais aussi et avant tout les usages du voile par le/la colonisé-e pour s'introduire dans la ville du colon et y déposer des bombes : « Voile enlevé, puis remis, voile instrumentalisé, transformé en technique du camouflage, en moyen de lutte » [Fanon 2001b, pp. 44]... où l'on comprend que cette instrumentalisation ne saurait aller sans une radicale déspiritualisation. Fanon ne s'intéresse pas à la religion en tant que telle — et guère plus à l'islam qu'aux autres religions —, il ne cherche pas à contextualiser et différencier les pratiques religieuses ; il n'y a pour lui qu'un seul contexte, c'est le contexte colonial ; et un seul type de pratiques, les pratiques stratégiques de défense et d'attaque. Son objet, ce n'est jamais la religion, ce sont ses usages dans le conflit colonial.
Pour Fanon, la décolonisation, pour être totale, doit faire table rase du passé. La culture nationale, argue-t-il, est ce qu'aura produit ex nihilo le combat anticolonial. Il y a selon ses mots un « fondement réciproque » de la culture nationale et des luttes de libération nationale. Si cette dernière s’accompagne initialement, dans les pays musulmans, d’un « réveil de l’Islam », ce dernier, en tant que pure réaction et négation des « mensonges de l’occupant », ne pourra néanmoins manquer de s’évanouir au fur et à mesure que se développera et s’affirmera, activement, le processus de décolonisation. Certes, Fanon n'ignore pas que discours et sentiments religieux sont susceptibles d'imprégner et nourrir la lutte, mais à nouveau il les dépouille de tout pouvoir causal propre : « le combattant algérien a une façon inhabituelle de se battre et de mourir et nulle référence à l’Islam ou au Paradis promis ne peut expliquer cette générosité de soi quand il s’agit de protéger le peuple ou de couvrir les frères » [Fanon 1991, p. 352]. C'est pourquoi, une fois encore, l'on ne saurait s'accorder avec Perinbam lorsque celle-ci affirme que la doctrine fanonienne « fait écho au djihad […] comme symbole du changement violent » et, identifiant les Français aux infidèles, transforme « une monotone guerre anticoloniale en expérience religieuse passionnée, offrant un but rédempteur » [Perinbam 1982, pp. 100, 103]. Quoiqu'elle puisse revêtir l'apparence (et peut-être les masques) du sacré, la violence anticoloniale n'est pas pour Fanon « violence sacrée »
Quel sera pour conclure le devenir de la religion en situation post-coloniale ? Fanon ne croit pas qu'elle puisse renaître de ses cendres après et à la faveur de la lutte de libération nationale. En cela, il se sépare de l'idéologue de l'islam réformiste et inspirateur de la révolution iranienne, Ali Shariati, dont il était proche, et qui en appelle, dans un esprit par ailleurs tout à fait fanonien, à « extraire l’islam de sa forme dégradée et des traditions qui constituent l’un des plus grands facteurs de décadence, et l’amener vers un Islam progressiste, volontariste qui fonctionne comme un facteur d’éveil » [Shariati 2001, pp. 44-45] — Shariati ne sera du reste pas le seul à s'inspirer de Fanon afin de problématiser le rôle de la religion dans le processus de décolonisation, c'est-à-dire aussi pour penser une décolonisation de la religion ; l'on peut à cet égard citer le sociologue et théologien camerounais Jean-Marc Éla, [Éla1980] ou encore le théoricien et militant de la théologie noire de la libération, James H. Cone [Cone 2011]. La correspondance entre Shariati et Fanon n'a malheureusement pas été traduite, mais le premier en a brièvement rendu compte dans une conférence intitulé « Par où devons-nous commencer ? » :
Frantz Fanon, que j'ai connu personnellement et dont j'ai traduit les livres en persan, était pessimiste quant à la contribution de la religion au mouvement social. Il avait, en fait, une attitude anti-religieuse jusqu'à ce que je le convainque que dans certaines sociétés où la religion joue un rôle important dans la culture, la religion peut, à travers ses ressources et effets psychologiques, aider la personne éclairée à conduire sa société à la même destination vers laquelle Fanon amenait la sienne par des moyens non-religieux. [Shariati 1977]
Shariati est-t-il réellement parvenu à convaincre Fanon ? Nous n'en saurons rien, mais le fait est que dans ses écrits, Fanon défend l'idée que la religion, en situation post-coloniale et en tant qu'institution sociale, ne peut être qu'un reste, un résidu, un rebut. Il avouait déjà dans L’an V de la révolution algérienne que « nulle révolution ne fait table rase définitivement et sans séquelles de mécanismes presque instinctifs » [Fanon 2001b, p. 99.]. Dans ce contexte, la persistance des conflits religieux (manichéens) se révèlera pour lui être l'indice que le colonialisme n'a pas tout à fait disparu, qu'il a été intériorisé, qu'il se répète et se rejoue au sein des jeunes États indépendants.
D'une telle répétition post-coloniale des rapports coloniaux, témoignent ces mots de Fanon à Sartre lors de leur rencontre durant l'été 1961 : « J’ai cru longtemps que les hommes d’Afrique ne se battraient pas entre eux. Hélas, le sang noir coule, des Noirs le font couler, il coulera longtemps encore : les Blancs s’en vont, mais leurs complices sont parmi nous, armés par eux ; la dernière bataille du colonisé contre le colon, ce sera souvent celle des colonisés, entre eux » [Sartre 1963, p. ii]. La cause première de cette stase, voire de cette mort prématurée du processus de décolonisation, c’est pour Fanon l’accaparement du pouvoir par les bourgeoisies nationales qui « restent branchées sur l’Europe » [Fanon 1991, p. 215], ne sont que des caricatures des bourgeoises européennes auxquelles elles s’identifient psychologiquement et dont elles ont « sucé tous les enseignements » [Fanon 1991, p. 194].
Une fois au pouvoir, ces bourgeoisies, ajoute-t-il, ne manqueront pas d’exploiter « la tendance obscurantiste des masses rurales », lesquelles avaient été les véritables fers de lance de la lutte anticoloniale [Fanon 1991, p. 158]. Les bourgeoisies nationales vont tout particulièrement cultiver les « compétitions religieuses », encourager les « luttes implacables que se livrent les ethnies et les tribus », reprenant la règle d’or du colonialisme : diviser pour régner. Dès lors, « dans les campagnes et en brousse, les petites confréries, les religions locales, les cultes maraboutiques retrouveront leur vitalité et reprendront le cycle des excommunications ». Quant aux villes, elles seront le lieu d’une confrontation acharnée entre « les deux grandes religions révélées : l’islam et le catholicisme » [Fanon 1991, p. 201]. La religion retrouve le rôle qui était le sien en situation coloniale : « À l’intérieur d’une même nation la religion morcelle le peuple et dresse les unes contre les autres les communautés spirituelles entretenues et renforcées par le colonialisme et ses instruments » [Fanon 1991, p. 202]. Et Fanon de pointer du doigt la menace, en Afrique, de nouvelles Saint-Barthélémy. Ces revitalisations des conflits religieux, Fanon les considèrera enfin comme inséparables de la substitution au nationalisme des luttes pour l’indépendance d’un ultra-nationalisme synonyme de racisme : « À l’échelle du continent, cette tension religieuse peut revêtir le visage du racisme le plus vulgaire » [Fanon 1991, p. 202]. Sont alors opposées une Afrique blanche et une Afrique noire, clivées selon une logique manichéiste.
Fanon n'en dira malheuresement pas plus. Son jugement est néanmoins sans appel : en situation post-coloniale, l'affirmation des religions est le plus souvent le symptôme (sinon la cause) de l’échec de la décolonisation. C'est un effet (plutôt qu'une raison) de la contre-révolution. "
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Matthieu Renault, « Damnation », ThéoRèmes [En ligne], 4 | 2013, mis en ligne le 08 novembre 2013, consulté le 16 novembre 2013. URL : http://theoremes.revues.org/445 ; DOI : 10.4000/theoremes.445